Quelque chose m’a touché dans son message, moi qui ne m’émeus pas si facilement des histoires d’enfants. Le père raconte que les siens ont tous un REEE individuel à leur nom, sauf le plus jeune.
C’est quand je lis «je devrais sûrement en prendre un aussi pour mon petit dernier» que l’émotion me gagne. J’essaie de trouver la source de l’étrange sentiment. Est-ce le fait qu’il parle de son... sixième enfant? Ou sont-ce les mots du père, «mon petit dernier», qui laisse à penser que l’amour parental n’est pas une chose qui se dilue dans une abondante progéniture ? Peut-être aussi simplement parce que ce n’est pas une bonne idée, le REEE pour le plus petit. D’où mon intérêt pour ce cas très particulier. Pierre-Luc constate que la littérature sur les finances personnelles, si elle ne tarit pas d’exemples de familles, aborde rarement la problématique de celles qui comptent beaucoup d’enfants. REER ou REEE? Voici donc le portrait de famille. Elle compte deux parents et six enfants âgés d’un, trois, cinq, six, treize et quinze ans. Il ne s’agit pas d’un ménage recomposé, ce qui ajoute à l’exploit. Notre lecteur n’en est pas peu fier. Sa conjointe veille à l’intendance de la maisonnée, ce qui fait de Pierre-Luc l’unique pourvoyeur, avec des revenus qui varient entre 78 000$ et 85 000$, selon les heures supplémentaires. Il investit 5000$ chaque année dans un REER de Fondation de la CSN. Il a acheté une assurance vie permanente de 25 000$ à tous les enfants, à l’exception du benjamin, et dépose 25$ par mois (125$ en tout) dans le REEE individuel des cinq premiers enfants. «Comment je peux faire pour maximiser ma situation fiscale? Plus de REEE, moins de REER?» se demande Pierre-Luc. Vous connaissez ma position sur l’assurance vie des enfants, il s’agit pour moi de la dernière des priorités des parents. Ceux-ci devraient concentrer leurs efforts financiers à se procurer une couverture d’assurance adéquate pour eux-mêmes, à contribuer au REEE et à cotiser au REER ainsi qu’au CELI. La situation ici est un peu délicate, car notre lecteur paie depuis plusieurs années l’assurance des aînées, il est rarement recommandé d’abandonner une assurance vie permanente en cours de route. Ce serait toutefois à envisager, avec l’avis d’un bon conseiller. La contribution au REER Fondaction est incontestablement une bonne affaire. Le crédit d’impôt auquel a droit le cotisant à Fondation (35%) plus la déduction fiscale pour la contribution REER (plus de 50% dans le cas de notre lecteur) font en sorte que le coût net de son placement de 5000$ s’élève à 750$. C’est trop beau, mais rappelons qu’un particulier ne peut investir plus de 5000$ dans un REER par l’intermédiaire d’un fonds de travailleurs. Comment Pierre-Luc peut-il profiter d’une déduction fiscale de 50% alors que son taux marginal d’imposition ne dépasse pas 38%? Parce que pour chaque dollar supplémentaire gagné, en plus de payer de l’impôt, notre lecteur se voit aussi retirer une petite partie des allocations pour enfants dont il profite au fédéral et au provincial. Les montants de l’aide financière consentie aux familles reposent sur le nombre d’enfants et le revenu familial. Et comme un dollar de contribution REER représente aux yeux du gouvernement un dollar de moins sur la ligne des revenus d’un contribuable, la cotisation permet non seulement de récupérer de l’impôt, mais aussi d’augmenter les allocations familiales (et de réduire les frais de garde, s’il y en a). Alors, oui, les contributions au REER valent la peine, même en dehors d’un fonds de travailleur. Avec le planificateur financier et actuaire Dany Provost, nous avons calculé qu’une somme supplémentaire de 10 000$ investie par notre lecteur dans un REER ordinaire donnerait droit à un remboursement de plus de 50%, soit 5000$. Comme on ne connaît pas le budget de la famille, on ne saurait dire cependant ce que pourrait être la solution optimale pour les prolifiques parents. Le REEE en cascade Le REEE, alors? La situation particulière du ménage de Pierre Luc rend la question intéressante. On compte ici des enfants en bas âge (un à six ans) et des adolescents (treize et quinze ans). Chacun, sauf le plus petit, a son REEE, auquel le père verse 25$ par mois, soit 300$ par année par enfant, donc 1500$ en tout. Le père estime naturel d’en ouvrir un pour le dernier, ce qui portera à 1800$ l’argent versé dans le REEE des enfants chaque année. Le REEE ne donne pas droit à une déduction fiscale comme le REER. Son principal avantage repose sur le fait qu’il est subventionné. Chaque année, Ottawa verse au REEE d’un enfant l’équivalent de 20% de la contribution des parents. Québec, 10%. Pour chaque tranche de 100$ investis par les parents, les gouvernements mettent donc 30$. La subvention maximale que peut recevoir un compte REEE chaque année s’élève à 750$, soit 30% de 2500$. Au total, sur toute la vie du REEE, les gouvernements plafonnent leurs participations à 10 800$. Notons qu’un parent peut rattraper les subventions, un an à la fois, en investissant 5000$. L’année où l’enfant bénéficiaire atteint l’âge de 18 ans, le gouvernement cesse de subventionner son REEE. Rappelons un point que beaucoup de parents ignorent ou oublient. Leurs contributions leur appartiennent toujours, bien qu’elles doivent demeurer dans le compte REEE aussi longtemps que l’enfant n’a pas entamé des études postes secondaires et toucher leurs premiers paiements d’aides aux études (PAE) composés des subventions et des rendements du compte. Les parents peuvent alors récupérer leurs billes qui ne servent pas forcément aux études des enfants.Voilà pour la mise en place, revenons à Pierre-Luc. Au rythme où il accumule l’argent dans les REEE de ses enfants, chacun d’entre eux touchera à peine 1500$ de subventions (plus les rendements). On est loin d’utiliser le plein potentiel des REEE, mais je comprends aussi que les moyens du ménage sont limités, les parents peuvent difficilement maximiser le REEE de six enfants à la fois. Alors que faire? Idéalement, notre lecteur devrait concentrer les ressources sur les REEE des deux enfants plus âgés. Il dispose de très peu de temps pour aller récolter les subventions pour les aînés, il est d'ailleurs trop tard pour aller chercher le maximum, mais il y a moyen d’améliorer la situation. De l’autre côté, ils disposent d’une meilleure marge de manoeuvre pour le faire dans le cas des plus jeunes.Dans deux ans, l’aîné n’aura plus droit aux subventions. Dans quatre, ce sera au tour du deuxième de voir le robinet fermer. Le troisième aura alors dix ans, un âge où il peut encore espérer chercher le maxium de subventions, même en partant de zéro. Les parents pourront remplir son REEE et celui des suivants avec leurs contributions décaissées des comptes des plus vieux. Ce n’est pas le seul avantage de procéder ainsi. «Si le plus âgé ne fait pas d’études postsecondaires, les parents pourront toujours changer le bénéficiaire du REEE en faveur d’un frère ou d’une soeur, ce qui permettra de conserver les subventions et les rendements dans la famille», dit David Truong, planificateur financier chez Banque Nationale Gestion privée 1859. Le nouveau bénéficiaire ne doit cependant pas avoir atteint la limite avec le compte qu'il détenait déjà. Les deux comptes combinés ne doivent pas non plus contenir plus de subventions que le permettent les règles pour un même bénéficiaire.Les parents de plusieurs enfants séparés par de bons écarts d’âge doivent donc concentrer leurs ressources en amont afin que l’argent, telle une cascade, coule de haut en bas pour profiter à l’ensemble de la fratrie. Avant de procéder, il faut s’informer des règles auprès de l’administrateur de son REEE. On doit aussi tenir compte de l'ensemble de la situation du ménage et avoir une idée des ambitions des enfants qui approchent de la fin du secondaire. Inutile d’ajouter, mais comment s’en empêcher, que ce serait impossible à l’intérieur de REEE collectif. Source: Les affaires La principale préoccupation de près du tiers des Québécois est le remboursement de leurs dettes, révélait un sondage de l’IQPF en octobre dernier. Parmi les personnes sondées, 23 % disaient d’ailleurs que les questions financières leur causent parfois de l’insomnie.
Vous avez sûrement déjà entendu les termes « bonnes dettes » et « mauvaises dettes ». Pour qu’une dette soit considérée comme bonne, elle doit avoir été contractée pour réaliser un objectif financier à long terme ou encore, pour générer un revenu supérieur à ce que la personne a actuellement. Les mauvaises dettes, c’est tout le reste. Il y a bien entendu des situations dans la vie qui font en sorte qu’une personne doit contracter cette mauvaise dette. Voici quatre étapes à suivre pour se débarrasser de ses dettes une bonne fois pour toutes. 1. Se demander ce qui motiverait à réduire ses dettes. C’est l’étape la plus importante du processus. Lorsqu’une personne est suffisamment motivée, elle sera engagée dans le processus et respectera les ajustements à faire. Rappelez-vous du moment où vous avez décidé d’obtenir votre diplôme collégial, de perdre du poids ou encore d’arrêter de fumer : c’est la volonté et la motivation qui vous ont permis d’atteindre votre objectif. Cette étape est souvent négligée et il est alors facile de retomber dans ses vieilles habitudes. Les sources de motivation peuvent être aussi simples que de vouloir être moins stressé par ses finances. La motivation peut aussi être plus positive, comme par exemple épargner pour voyager ou encore pour acheter sa première maison. À vous de trouver les sources de motivations qui feront la différence. 2. Faire l’inventaire de ses dettes, déterminer ce qui est une bonne et une mauvaise dette. Commencez par payer plus rapidement les dettes qui vous coûtent le plus cher en intérêts et fixez-vous un échéancier pour les payer. C’est là que l’étape 1 rentre en jeu. La force de votre source de motivation vous aidera à accepter de faire certains sacrifices (car oui, il y en aura sûrement à faire) pour atteindre votre objectif. 3. Prendre la décision de ne plus accumuler de mauvaises dettes, surtout les dettes de consommation. Vous ne faites un achat que lorsque vous avez l’argent en poche. Il serait inutile de payer ses mauvaises dettes de la poche gauche pour s’endetter de la poche droite. 4. Faire un budget et le respecter. Le budget est à la base d’une saine gestion de vos finances personnelles. Plusieurs outils en ligne gratuits (par exemple : www.mint.com) existent pour vous aider à faire cet exercice et suivre ainsi vos dépenses et vos revenus. Dans un budget, vos revenus doivent dépasser vos dépenses. Si ce n’est pas le cas, vous avez des décisions à prendre. Dans un premier temps, vous devez suivre vos dépenses et vous assurer que ce que vous inscrivez à votre budget correspond à la réalité. Souvent, les gens ne savent pas comment leur argent est dépensé et c’est là ou le budget peut aider à y voir plus clair. C’est à cette étape que des surprises peuvent apparaître, par exemple les montants qui sont dépensés pour le lunch ou encore le café avant de se rendre au travail. Décider de réduire ses dettes et passer à l’action sont deux choses différentes. En ce début d’année, la priorité financière de beaucoup de Québécois est de réduire leurs dettes et ceux qui réussiront à le faire devront changer plusieurs habitudes financières. Amine Chbani, MBA, Pl. Fin. Source: Les affaires Annoncé dans le budget fédéral de 2008 par le ministre des Finances Jim Flaherty et entré en vigueur en 2009, le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) souffle ses dix bougies. Chaque Canadien peut désormais épargner 63 500 dollars à l’abri de l’impôt.
À l’époque, le CELI venait réparer ce que beaucoup voyaient comme une injustice, à savoir le fait de payer ses impôts, d’arriver à économiser pour épargner, mais de se voir une nouvelle fois imposé sur l’argent mis de côté pour financer un projet. « J’économise et on me pénalise, résume Lucie Gervais, directrice générale, planification fiscale et successorale à IG Gestion de patrimoine. Le CELI est venu corriger cette situation. » Comme le REER, le CELI est donc un abri fiscal. Comme lui, il permet de mettre de l’argent de côté et de le faire fructifier pour sa retraite, mais il permet aussi plus de flexibilité. « Comme il est possible de retirer de l’argent de son CELI sans être imposé sur cette somme, contrairement au REER, il permet aussi de mettre de l’argent de côté pour le moment venu, acheter une voiture, accomplir un projet spécial ou avoir l’apport nécessaire pour acheter une propriété », explique Mme Gervais. REER OU CELI? En fonction de ses objectifs et de ses revenus, c’est donc à chacun, avec son conseiller ou son planificateur financier, d’analyser s’il est préférable de cotiser cette année au REER ou au CELI. L’avantage du REER demeure qu’il permet de réduire son revenu net fiscal, ce qui peut être intéressant pour ceux qui touchent de l’argent via certains programmes gouvernementaux. « Il y a plein de programmes sociaux qui sont calculés en fonction du revenu net, rappelle Lucie Gervais. La cotisation au REER est une déduction dans le calcul du revenu net. Si j’ai des enfants par exemple et que je touche des allocations familiales du fédéral et du provincial, plus mon revenu net familial est bas, plus les montants seront élevés. Dans ce cas-là, le REER est intéressant. » Ceux qui en revanche n’ont pas d’enfants, n’ont pas eu de grosses rentrées d’argent cette année et estiment qu’ils auront des revenus plus importants au fur et à mesure qu’ils avanceront vers la retraite ont plus intérêt à se tourner vers le CELI. « À la retraite, au-delà de 75 910 dollars de revenu, si je parle pour 2018, je commence à rembourser la pension de la sécurité de la vieillesse que me verse le gouvernement fédéral, ajoute Mme Gervais. Or, les retraits liés au REER font partie de mes revenus, ce qui n’est pas le cas pour le CELI. Si je pense qu’à ma retraite, je vais avoir des revenus confortables, j’ai tout intérêt à cotiser au maximum à mon CELI. » Selon Mme Gervais, les deux produits sont donc complémentaires et l’idéal serait de cotiser au CELI avec le remboursement d’impôt dont on bénéficie en cotisant au REER. LE CELI N’EST PAS UN COMPTE D’ÉPARGNE COURANT! Si flexible soit-il, la directrice générale d’IG Gestion de patrimoine insiste cependant sur le fait que le CELI n’est pas un compte d’épargne courant. « C’est la principale erreur que les clients font, estime-t-elle. Ils cotisent le montant maximum en janvier, puis ont besoin d’argent et retirent une somme en mars. Ils croient alors qu’en juin, ils vont pouvoir cotiser de nouveau si leurs finances vont mieux. Ça ne fonctionne pas comme ça. Certes, les droits se recréent, mais il faut attendre l’année suivante avant de redéposer l’argent dans le CELI. » En 2019, les Canadiens pourront ainsi déposer 6 000 dollars sur leur compte CELI et jusqu’à 63 500 dollars pour qui n’aurait jamais cotisé à ce produit. « Il faut faire très attention à ces plafonds, prévient Lucie Gervais, car tous les dollars déposés au-delà des maximums entrainent des pénalités. » Source: Conseiller Avec la saison des REER qui débute, certains de vos clients cherchent probablement à maximiser leurs cotisations et à réclamer une déduction fiscale. Pour les y aider, Conseiller a interrogé Lucie Gervais, directrice générale, Planification fiscale et successorale à IG Gestion de patrimoine, qui rappelle que le fractionnement du revenu permet de réduire le fardeau fiscal global d’une famille.
Conseiller : Quels sont les avantages du fractionnement du revenu? Lucie Gervais : Ce système permet à la personne qui a le taux d’imposition le plus élevé de transférer des revenus à une personne de sa famille dont le taux marginal est plus bas. Autrement dit, on transfère les sources de revenus à la personne, dans la famille, qui a les revenus les moins élevés, comme un conjoint ou un enfant. L’avantage, évidemment, c’est que ce dispositif permet de réduire l’impôt à payer au niveau familial, puisqu’il donne l’occasion d’imposer les revenus globaux à un palier d’imposition moindre. En transférant le capital qui va générer du revenu entre les mains du membre de la famille dont le taux marginal d’imposition est le plus bas, on sauve de l’impôt globalement puisque le système fiscal canadien impose les contribuables sur une base individuelle en fonction d’une échelle de taux progressifs. C : Ce dispositif présente-t-il aussi des inconvénients? L. G. : Oui, notamment la perte de contrôle du capital par la personne qui transfère une partie de ses avoirs à un autre membre de sa famille. Il y a aussi les fameuses « règles d’attribution », qui concernent les revenus de biens ou les gains en capitaux. En effet, sachant qu’il est avantageux pour les particuliers de faire du fractionnement de revenu, les gouvernements et les autorités fiscales ont imposé des règles pour empêcher une trop grande utilisation de cette planification fiscale. Ces règles d’attribution font en sorte que la propriété demeure entre les mains de celui qui a reçu l’argent et l’a éventuellement investi. Toutefois, malgré le fait que c’est lui qui reçoit les feuillets fiscaux, il devra réattribuer ce revenu, soit au donateur, soit à la personne qui avait procédé au transfert de l’argent à son actif. À noter que ces dispositions s’appliquent à la fois aux transferts directs et indirects, y compris les transferts faits par l’intermédiaire d’une société ou d’une fiducie. C : À qui ce dispositif s’adresse-t-il? L. G. : Les règles d’attribution et l’impôt sur le revenu fractionné s’appliquent à différentes situations. Ce dernier concerne davantage les entreprises. Ainsi, quand on possède une compagnie, qu’on a différents actionnaires au sein d’une même famille et qu’on distribue des dividendes à un enfant mineur, par exemple, ce dernier sera assujetti à l’impôt sur le revenu fractionné, c’est-à-dire qu’il devra imposer les dividendes reçus au taux maximal d’imposition. Les particuliers qui ne sont pas constitués en personne morale demeurent soumis aux règles d’attribution usuelles. Dans le cas de M. et Mme Tout-le-Monde, si on veut faire du fractionnement du revenu parce qu’on sait que ça peut être avantageux, il faut se soumettre à ces règles. On a par exemple le cas où le chef de famille donne de l’argent à son enfant mineur, qui va investir ce capital; dans ce cas, le revenu généré par les intérêts devra être réattribué au donateur. Ce dispositif concerne davantage les ménages dans lesquels il existe un écart important entre les taux marginaux de revenus. C : Le fractionnement du revenu reste-t-il avantageux malgré les changements apportés par la réforme fiscale fédérale de l’an dernier? L. G. : La réforme du ministre Morneau touche uniquement les sociétés, c’est-à-dire les entrepreneurs qui sont incorporés, et elle concerne surtout les revenus de dividendes versés à des membres de la famille non actifs (qui ne travaillent pas au moins 20 heures par semaine). Désormais l’impôt sur le revenu fractionné ne s’applique plus seulement aux enfants mineurs, mais à toute personne qui n’est pas visée par une exclusion spécifiquement prévue par la loi. Ce qu’on comprend de la réforme Morneau, c’est qu’il va devenir de plus en plus difficile, pour un entrepreneur incorporé, de verser un dividende à sa conjointe ou à ses enfants majeurs, qui ne pourront donc pas être imposés selon leur propre taux marginal de revenus. C : Dans quelles conditions est-il intéressant? L. G. : Ce dispositif demeure surtout avantageux dès qu’on a des taux marginaux d’imposition différents au sein d’une même famille. Malgré la réforme Morneau et les règles d’attribution, certaines occasions restent intéressantes, notamment par l’intermédiaire du régime enregistré d’épargne-études. Un parent peut cotiser dans le REEE d’un de ses enfants, ce qui lui donnera droit à des subventions gouvernementales tandis que les revenus s’accumuleront à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que l’enfant une fois aux études utilise ces montants. Ce système est aujourd’hui un bon moyen de fractionner le revenu et de réduire l’impôt dans une famille. Une autre façon d’y parvenir est de faire des dons à des enfants adultes, par exemple en leur donnant un capital important, qu’ils placeront et, avec les revenus de placements ainsi générés, ils pourront payer eux-mêmes une partie de leurs frais de scolarité. De même, il existe la possibilité d’effectuer des prêts au taux prescrit (actuellement à 2 %) au conjoint ou aux enfants mineurs pour lesquels, normalement, les règles d’attribution s’appliqueraient. Admettons que vous gagnez beaucoup d’argent et que vous soyez imposé au taux marginal maximum de 53 %, tandis que votre conjoint(e) gagne beaucoup moins et n’est imposé(e) qu’à hauteur de 28 %. Si vous lui prêtez 100 000 dollars au taux prescrit de 2 %, comme créancier vous aurez un revenu d’intérêt de 2 000 dollars sur lequel vous devrez payer de l’impôt au taux de 53 %, mais dans le même temps vous pouvez sauver 25 % d’impôt (53 moins 28) sur le revenu de placement, net des frais d’intérêt de 2 %, gagné par votre conjoint(e) en utilisant le système du fractionnement du revenu. En résumé, il existe plusieurs occasions de fractionnement de revenus au sein des membres d’une même famille malgré les règles d’attribution et l’impôt sur le revenu fractionné. Source: Conseiller Dans les sept prochaines années, 850 000 travailleurs feront la transition vers la retraite, soit une personne retraitée de plus toutes les huit minutes d’ici à 2025, calcule Retraite Québec. Pourtant, un sondage récent révèle que près de trois quarts des Québécois âgés de 18 à 64 ans (73 %) n’ont aucun objectif quant aux revenus qu’ils espèrent avoir lorsqu’ils prendront leur retraite.
« On ne part pas faire le tour du monde à vélo du jour au lendemain comme on ne prend pas sa retraite sans l’avoir préparée. Ça évite bien des mauvaises surprises. Une retraite ça se planifie. » C’est le message que Retraite Québec tente de faire comprendre aux Québécois dans sa nouvelle publicité. Pour inciter les Québécois à passer à l’action, Retraite Québec a lancé une campagne qui se déroulera du 21 janvier au 24 février 2019, diffusée tant à la télévision que sur internet et les médias sociaux. Retraite Québec invite les citoyens à visiter leur nouvelle page sur la planification de la retraite. L’organisme gouvernemental y explique que les régimes publics, à savoir le Régime des rentes du Québec (RRQ) et la pension de la Sécurité de la vieillesse, pourraient ne pas suffire puisqu’ils ne remplacent qu’une partie des revenus gagnés pendant la vie active. L’organisme conseille aux Québécois de « prendre les mesures nécessaires pour combler cette différence et s’assurer un niveau de vie à la hauteur de leurs besoins, par le biais de l’épargne personnelle, de l’épargne collective, d’un régime de retraite offert par votre employeur ou des trois ». Dans les sections « Par où commencer? » et « Épargnez-vous assez? », les internautes peuvent trouver des informations sur la planification financière, les REER, les CELI ou les RVER. Retraite Québec donne aussi quelques trucs pour épargner un peu au quotidien. Le site offre aussi une approximation du pourcentage de salaire à épargner afin de s’assurer une retraite convenable. L’organisme fournit finalement des conseils et des outils pour calculer son revenu à la retraite et propose aux Québécois de planifier leur retraite avec un spécialiste. Source: Conseiller |